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La fatigue sportive

Il faut bien sûr différencier une fatigue «normale» due à des efforts prolongés, d’ une fatigue «anormale», inexplicable par les efforts fournis.

La fatigue due aux efforts s’estompe rapidement avec du repos, du sommeil et une alimentation saine. Par contre, une fatigue qui dure malgré une baisse de l’entraînement, malgré le repos, doit trouver une explication.

Définissez votre type de fatigue.

1. Fatigue due à une carence en fer

Symptômes et causes

Elle se traduit par une fatigue continue et chronique, demandant beaucoup d’influx nerveux pour compenser. Fatigue du matin dès le réveil (manque d’entrain) puis s’intensifiant par des coups de barres dans la journée. Il y a souvent une sensibilité au froid, une mauvaise circulation aux extrémités. Le sommeil est souvent bon (voir trop long) mais pas vraiment récupérateur. Les performances sont mauvaises, la récupération difficile. Tendance aux tendinites à répétition. Une carence accentuée et fréquente chez les femmes avec les règles.

La pratique «intense» d’une activité physique conduit parfois à «l’anémie du sportif», souvent citée dans de nombreux articles. Les raisons évoquées de cette importante carence en fer chez le sportif de haut niveau sont nombreuses et quelquefois fantaisistes. Citons-en quelques-unes :

• L’accélération du transit intestinal ainsi que des saignements gastriques plus importants liés à une moins bonne irrigation sanguine durant l’effort. Au cours de cet effort, les masses sanguines privilégient l’irrigation musculaire, au détriment du système digestif, fragilisant celui-ci. Une mauvaise absorption intestinale du fer et d’autres minéraux liée à ces mêmes troubles.

• Une dégradation plus importante que la normale des globules rouges, et hors du circuit habituel de destruction, provoquant une perte de fer dans les urines et la sueur. Cette dégradation anormale serait due à des adaptations hormonales, à l’augmentation du débit sanguin, aux ondes de choc (en course à pied) provoquées par l’impact de la plante des pieds sur le sol ou d’autres parties du corps.  Certains envisagent une excrétion accrue par la transpiration et le volume urinaire. Avec bien sur la répétition d’épisodes de déshydratation importante.

Le sportif peut de surcroît cumuler d’autres causes « majeures » de carence en fer, à savoir, pour une femme, avoir des dérèglements menstruels (règles longues et abondantes), souffrir de saignements digestifs, être végétarien avec une alimentation très glucidique…

Et c’est souvent le cumul de plusieurs facteurs, qui va engendrer une carence importante en fer.

La pratique sportive reste un facteur positif, mais…

Mais il faut toutefois considérer que le sport, dans une pratique raisonnable, est favorable par rapport à la carence en fer. Le sport, permettant à l’organisme de s’équilibrer, de libérer les tensions psychologiques, de s’oxygéner, est un atout pour ce qui est de l’absorption intestinale du fer et de son utilisation. Le fait de pratiquer de l’exercice physique est la plupart du temps bénéfique pour la physiologie du corps. La carence en fer du sportif est plutôt due aux facteurs annexes que sont une alimentation mal équilibrée, les troubles internes ou une carence latente remontant à l’enfance et jamais corrigée correctement.

Il est évident que l’intensité de la pratique sportive est prédominante. Dans une pratique de haut niveau, avoir des réserves en fer insuffisantes expose à tous les risques d’une forte carence en fer qui sont principalement :

• Une fragilisation des tissus et cartilages qui, moins bien oxygénés, seront plus enclins aux tendinites, contractures, lésions articulaires etc.…

• Une baisse des défenses immunitaires entraînant des infections virales ou bactériennes chroniques, et pouvant même dégénérée à la longue en rhumatismes articulaires et inflammations graves.

Apports alimentaires et complémentation naturelle

Un sportif corrige facilement une carence en fer. Il doit équilibrer au mieux son alimentation et prendre régulièrement, durant quelques semaines, une complémentation en complexe de fer. Une formule alimentaire de fer biodisponible ne présentant aucune contre-indication, même à long terme, et permettant avec un dosage modérée une assimilation maximale.

Le sportif se rend vite compte des effets bénéfiques de cette complémentation. Il en adapte dosage et durée ( plusieurs mois si nécessaire), d’après son alimentation, et l’intensité de ses efforts.

Les apports alimentaires les mieux assimilés restent les produits les viandes (dans le sang notamment), poissons et œufs. Et en végétale, les légumes secs, lentilles, soja, fèves, haricots secs, etc,  associées à une céréale. L’algue spiruline nécessite des apports importants, comme les plantes. Complément impératif de B12 pour les végétaliens.

La prise de compléments de fer biodisponible, bisglycinate, pidolate, gluconate ou de complexe aux plantes et vitamines, sous forme alimentaire et à dosages physiologiques, associée à une nutrition équilibrée, permet un fonctionnement optimum de l’organisme, un taux de réserve de fer adéquat, sans aucun risque d’effets secondaires.

La pratique intensive d’un sport, notamment de sports favorisant la destruction accrue de globules rouges (course à pied sur sol dur par exemple), demande une surveillance constante du taux de réserve en fer. Marqueur ferritine entre 50 et 100 pour une femme et entre 100 et 200 pour un homme.

A noter que le dopage, à l’EPO notamment, a conduit des sportifs à absorber des comprimés de fer trop dosés (et mal assimilés) en excès. Un empoisonnement hépatique est alors à craindre, perturbant le mécanisme d’assimilation au niveau pancréas foie.

Fer et hémoglobine en altitude

Il est intéressant de voir comment l’organisme réagit lorsqu’il manque d’oxygène.

Lors d’une pratique sportive en altitude, l’organisme synthétise rapidement de la myoglobine et d’autres ferments tissulaires, utilisant pour cela une grosse partie de fer sérique, dont le taux va donc chuter brutalement. Cette demande en fer peut-être si forte que l’organisme sacrifie de l’hémoglobine pour subvenir à l’appel de fer des tissus. Cela provoque durant quelques temps un début d’anémie.

Puis, au bout de quelques jours, le taux d’hémoglobine remonte, contre balançant le manque d’oxygène. Ainsi on comprend pourquoi les accidents sportifs sont si fréquents les trois premiers jours en montagne, et pourquoi une carence en fer trop importante peut être grave lors d’un effort physique en altitude ou dans un milieu déficitaire en oxygène.

On peut, bien sûr, faciliter l’adaptation de l’organisme à un manque d’oxygène en prenant un complément naturel de fer avant et pendant la période de manque.

Réf. Livre CARENCE EN FER CARENCE DE VIE Editions Dangles avril 2008

2.  Fatigue et manque de magnésium

Symptômes et causes

Elle se traduit davantage par une fatigue nerveuse, des crampes, une difficulté à s’endormir, des crispations nerveuses. Symptômes dits de spasmophilie. Elle se cumule souvent à une carence en fer masquée.

Le manque de magnésium n’est pas très facile à déceler aux examens. Le taux d magnésium sanguin n’est forcément révélateur de la quantité globale de magnésium dans l’organisme, ni des réserves rapidement exploitables. Le stress, les spasmes nerveux, l’acidose des tissus, les diarrhées fréquentes, la prise de diurétiques peuvent aggraver rapidement une carence latente.

Apports alimentaires et complémentation naturelle

Mais le plus gros problème reste de bien assimiler une complémentation de magnésium. Les sels de magnésium étant très laxatifs sont difficilement assimilés dans l’intestin. Les aliments restent le meilleur moyen d’apporter à l’organisme du magnésium. Amandes, figues, cacao sont des sources importantes. Si vous mangez des céréales complètes, non raffinées, des légumes de bonne qualité, vous aurez régulièrement des apports de minéraux dont le magnésium. Si vous ne consommez que des pâtes blanches, du riz blanc, du pain blanc, il ne reste guère de minéraux enlevés au raffinage…

Et consommer chaque jour 10/12 amandes ou des figues séchées, du cacao ou du chocolat noir.

Un bon complément alimentaire de magnésium est à base de citrate ou bisglycinate ou glycerophosphate ou pidolte, malate, gluconate. Le magnésium marin et bien quand il est bien toléré au niveau intestinal. Un complément de vitamine B6 est souvent un plus. Prendre le magnésium de préférence entre les repas ou pendant le repas.

Penser pour un sportif à l’herbe d’orge (ou de blé) germé en poudre ou comprimés.

3. Fatigue et manque de protéines

Symptômes et causes

Elle se traduit par une mauvaise récupération après les efforts, une fatigue à l’intensité.

Les aliments riches en protéines sont nombreux dans l’alimentation « plutôt riche » dans nos sociétés occidentales. Viandes, poissons, œufs, laitages, lentilles, noix apportent des protéines en quantité. Bien sûr, une pratique sportive intensive peut demander des apports très importants. Il faut définir le niveau qui nécessite une complémentation à l’alimentation. Il s’agit de trouver le bon équilibre. Soit vous mangez peu des aliments précités, donc vous consommez plutôt des féculents, des sucres, des légumes, un peu de laitages et dans ce cas il faudra rapidement complémenter en protéines. Soit vous mangez très équilibré avec au moins une source de protéine par jour, et dans ce cas, la complémentation sera à «estimer». En fonction de la récupération musculaire et de la fatigue.

Apports alimentaires et complémentation naturelle

Le besoin de protéines en alimentation est facile à corriger. Viande blanche, poisson, œuf mollet, légumineuses, tofu, laitages de brebis et de chèvre du côté alimentation.

Après les efforts longs ou intenses, il est important d’opérer une recharge pour éviter une fonte musculaire. Et pour faciliter le renouvellement musculaire.

En compléments, le sportif utilise les micro-algues vertes, Spiruline ou Chlorella (6 à 15 g par prise).

Ou des poudres de protéines végétales, protéines de chanvre, de pois, de céréale, etc.  Ou encore de la protéine de petit-lait (Whey protéine), toujours en poudre.

4. Fatigue due à un foie engorgé, stressé

Symptômes et causes

Cela entraîne une fatigue «digestive», des lourdeurs souvent après le repas principal en début d’après-midi et amène des désordres digestifs et des maux de tête. Le foie n’est pas malade, ne cause aucune douleur mais il fonctionne mal et surtout pas suffisamment. Un foie «paresseux» ralentit le flux biliaire et la digestion générale. Et qui dit digestion lente dit souvent manque d’énergie générale, ce qui n’arrange pas le sportif !

Il est bon de régulièrement activer le travail hépato-pancréatique avec des cures de plantes amères. Et notamment après des périodes de stress négatif ou des excès alimentaires. A noter que l’on peut avoir un transit rapide et peu de problèmes intestinaux, mais un foie contracté. Qui sera la cause de taux de cholestérol, triglycérides, gamma trop élevés par exemple.

Si vous oubliez votre foie, lui ne vous oublie pas. Le foie est l’usine chimique du corps et travaille à toutes les grandes fonctions essentielles, hormonales, digestives, épuration sanguine, assimilation et élaboration de nutriments, stockages…

Traitements naturels

Le traitement de la sphère hépato-digestive est facile. Avec un mélange de plantes amères digestives de bonne qualité. 10 ml aux repas (de préférence avant les repas le matin et le midi et après le soir). Les plantes : feuilles de tige d’artichaut, pissenlit, desmodium, chardon marie, camomille, curcuma, fumeterre…

Un mélange de charbon actif, d’argile surfine, de propolis peut nettoyer efficacement les intestins.  Le charbon nettoie, désintoxique.  L’argile apaise et reminéralise. La propolis aseptise, calme les inflammations.

Ajoutons le fenouil semences et racines très efficace contre les ballonnements, comme l’angélique.

La myrtille elle aseptise , calme les diarrhées et est bénéfique au pancréas, donc excellente pour l’assimilation des sucres dans une pratique sportive.

5. La fatigue nerveuse due à un stress intériorisé

Symptômes et causes

Due à du stress négatif est peut-être la plus facile à déterminer : mauvais sommeil, irritabilité, crampes, inflammations digestives ou articulaires, migraines, etc… Les symptômes sont nombreux et la cause souvent connue.

Quoiqu’on sous-estime souvent les conséquences pathologiques sur l’organisme de soucis psychologiques, de colères rentrées, d’anxiété chronique… « Mais non, ce n’est cela ! » se dit-on facilement. Car il est plus facile de mettre en cause un problème uniquement fonctionnel, déterminé, matérialisé que d’affronter le « psy », de se remettre en question sur un plan moral, affectif, relationnel ou autre.

Et traiter uniquement les symptômes sans en chercher la cause donne souvent de mauvais résultats.

On peut évidemment cumuler une ou des carences, des difficultés digestives, du stress nerveux(soucis familiaux par exemple).

Traitements naturels

Les plantes sont à même d’apaiser un tempérament stressé. Les traitements à base de plantes peuvent être pris ponctuellement ou en continu, les résultats doivent être rapides.

  • Pour celui qui s’exprime facilement (au tempérament explosif) la valériane racine est excellente.
  • Pour un tempérament plus intériorisé, qui a du mal à exprimer ses sentiments, préférer la passiflore plante, l’aubépine fleurs ou le gomphrena racine.
  • Pour des petites déprimes, vision en noir des événements, les extraits de millepertuis fleurs et griffonia graine sont excellents.

Vous pouvez associer une cure de nutriments favorables à un bon fonctionnement du système nerveux :

  • Acides gras essentiels de type oméga 3 de bonne qualité à base de poissons des mers froides, de krill ou d’huile végétale (Huile de cameline et huile de lin). En cure de 6 semaines minimum.
  • Vitamines B sous forme de levure, levures revivifiables riches en vitamines du groupe B.

Toutes les thérapies de relaxation, de décontraction, de respiration sont à recommander. Massages aux huiles essentielles (Voir dossier) sophrologie, yoga, méditation… De même que les thérapies qui permettent de mieux extérioriser les émotions, les colères, les non dits…