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Utilisation des huiles essentielles

Presentation

Avertissement:

Il est évident que  les propriétés et indications thérapeutiques présentées dans cet index ne sont données qu’à simple titre informatif. Elles ne peuvent en aucun cas se substituer à un diagnostic médical. L’automédication demande un premier diagnostic médical auprès d’un médecin. Et une prescription à base d’huiles essentielles demande l’autorité d’un praticien spécialisé.

PRESENTATION

Les huiles essentielles et les essences de plantes et fruits sont très à la mode  en médecine naturelle et surtout en automédication.

Leurs efficacités sont justifiées, mais elles ne sont pas totalement inoffensives. Elles sont un extrait ou une distillation et donc ne présente plus l’ensemble des éléments du totum de la plante. Elles se distinguent par des spécificités chimiques et biochimiques, qui leur donnent leur chémotype, et ont des propriétés, des indications et des contre-indications très spécifiques.

Il est plus facile et moins risqué d’utiliser une plante dans sa totalité, qu’un seul de ses constituants, qui peut-être très toxique, une fois isolé.

C’est pourquoi il est nécessaire, pour une automédication sans risque, de connaître précisément et facilement les propriétés, les indications principales, les contre-indications des principales huiles essentielles.

En premier lieu, nous déconseillerons fortement aux femmes d’utiliser les huiles essentielles pendant la grossesse et l’allaitement. Si elles voulaient absolument y recourir, cela doit se faire sous prescription médicale avec un thérapeute spécialisé.  Il existe quelques huiles essentielles aux propriétés anti-infectieuses puissantes, décontractantes qui ont une quasi-innocuité. Mais prudence quand même, durant cette période…

De même, les enfants sont des personnes sensibles. Evidemment, on tiendra compte de l’âge, de la corpulence, de l’état de santé…

En dessous de 1 an, la prudence est de mise. On fera les mêmes recommandations que pour les femmes enceintes.

De 1 an à 6 ans, on leur réservera les huiles essentielles les moins agressives, en suivant cet index. L’utilisation d’huile essentielle par voie orale est toujours délicate à manier et se fera uniquement en derniers recours. On utilisera toujours les plus petites doses possibles (trace) pour tester toute réaction allergique.

On préférera évidemment une utilisation en massage, en onction, en diffusion et respiration Et l’on fera toujours un petit test au pli du coude pour la tolérance cutanée. A la moindre réaction allergique, ne pas utiliser

A partir de 6 ans et en fonction de la résistance, de la corpulence, on pourra utiliser plus facilement mais toujours avec précautions, plusieurs huiles essentielles.

En interne, par orale, soyez toujours trop prudent et testez toujours la tolérance de l’organisme de votre enfant.

N’oubliez pas de traiter le terrain de façon plus globale, avec l’alimentation corrigée et des extraits de plantes entières, en tisanes, en extraits fluides ou autres…

Le traitement aux huiles essentielles est plus symptomatique, tout en ayant une action positive sur tout l’organisme et donc doit venir en complément ou même en dernier recours. Pour par exemple pallier une intolérance aux antibiotiques.

Utilisez prudemment les huiles essentielles si vous avez un terrain allergique, si vous êtes fragile du foie, si vous avez eu une hépatite par exemple.

En cas d’hésitation, toujours diluer les huiles essentielles, que ce soit en usage interne ou externe. Les plus agressives pour les muqueuses doivent être diluées dans de l’huile grasse.

N’étant pas solubles dans l’eau, pour le bain, toujours diluer les huiles essentielles dans un diluant avant de les mettre dans l’eau. Ce peut être un produit spécial ou du lait en poudre ou un yaourt. Ou du miel par voie orale.

En cas d’accident, toujours diluer avec de l’huile, jamais de l’eau. Dans les yeux notamment. Et consulter rapidement…

Tenez les flacons d’huiles essentielles hors de portée des enfants.

Presentation suite

Les essences ou huiles essentielles des plantes peuvent être concentrées, d’une plante à l’autre, dans l’écorce, les racines, la résine, les feuilles, les tiges, les fleurs ou les fruits. On utilisera donc cette partie de la plante chargée en « arômes  » actifs.

L’extraction de ces arômes se fera le plus souvent et le plus «naturellement» par une distillation à la vapeur d’eau. A l’issue de la distillation dans un alambic, l’essence extraite est appelée huile essentielle.

Les zestes d’agrumes (citron, orange, mandarine, bergamote…) sont eux extraits en grattant et en pressant le zeste. On parle souvent d’essence au lieu d’huile essentielle.

L’extraction par solvant de synthèse, méthode industrielle, comme pour les huiles végétales, risquent de dénaturer, transformer, modifier profondément les structures et liaisons chimiques. Cette méthode ne rentre pas dans le cadre d’une aromathérapie médecine naturelle, respectueuse du terrain organique.

La teneur en huiles essentielles est très variable d’une plante à l’autre. Pour obtenir 1 litre d’huile essentielle, il faut 6 kg de clous de girofle, 40 kg de lavandin, 150kg de lavande vraie et 8000kg de feuilles de mélisse. Ce qui fait varier les coûts de production dans d’énormes proportions et peut encourager les falsifications.

Exigez toujours des huiles essentielles et des essences d’agrumes de grande qualité. Il s’agit de votre santé.

La plante d’origine ne doit pas être chargée de pesticides, ni avoir poussé sous engrais intensifs. Les pesticides seront toxiques pour votre organisme et les engrais ne donnent pas une plante riche en principes actifs.

  • Les huiles essentielles doivent être garanties distillées à la vapeur d’eau, complètement et sous basse pression. Des distillations partielles ou sous haute pression ont de meilleurs rendements et sont donc plus rentables. Mais beaucoup moins qualitatives.
  • Les essences d’agrumes doivent être pressées lentement, sans chauffage, ni hautes pressions.
  • Les huiles essentielles doivent être 100% pures, ni coupées avec de l’alcool, d’autres huiles essentielles bon marchées ou encore d’autres substances chimiques.

En résumé il faut une huile essentielle totale de plante naturelle non chargée en pesticides, extraite à la vapeur d’eau, complètement et à basse pression

Ensuite, il faudra une définition la plus précise possible de la composition chimique de l’huile essentielle : son chémotype. Celui-ci sera différent suivant l’espèce, la variété, l’origine géographique de la récolte (plus l’altitude, le terroir, le climat…)Suivant la partie de la plante distillée, le chémotype sera aussi  différent.

Le chémotype est donc la véritable carte d’identité chimique d’une huile essentielle. Il permet, en plus d’une étude prescriptive de terrain de définir les propriétés, les indications et surtout les contre-indications thérapeutiques.

N’utilisez que des huiles essentielles avec chémotype indiqué.

Les huiles essentielles se conservent très bien, plusieurs années, à l’abri de la lumière et du chaud.

Attention aux essences d’agrumes qui se conservent moins longtemps, environ 2 ans. Ainsi que l’HE de néroli.

MODES D’UTILISATION

MODES D’UTILISATION

Les huiles essentielles sont des extraits aromatiques concentrés, actifs et efficaces. Elles doivent être correctement élaborées et prescrites à bon escient. Et elles doivent être utilisées correctement. On ne peut pas improviser quand on utilise les huiles essentielles.

Même lorsqu’on les utilise en massage ou en diffusion, on peut faire des erreurs aux conséquences non pas fatales mais qui peuvent être graves. Telle ou telle huile essentielle agresse, irrite fortement l’épiderme, telle autre provoque des allergies ou une toux irritative en diffusion…

Massages et onctions

Passant à travers l’épiderme, les huiles essentielles pénètrent rapidement dans le flux sanguin pour agir rapidement et dans tout l’organisme. Tout en devant pénétrer un filtre naturel, la peau, qui atténuera largement les risques d’intoxication.

Mais bien sûr, il s’agira de connaître les huiles essentielles à ne pas mettre sur la peau. Ces huiles essentielles sont dites dermocaustiques. D’autres n’agressent pas la peau mais la rendent sensible à la lumière solaire. C’est notamment le cas des essences d’agrumes, aux effets phtosensibilisants, qu’il convient de bien connaître.

Avant d’utiliser une huile essentielle en massage ou onction sur la peau, vérifiez que cela ne présente pas de contre-indication !

Le massage est une application étendue d’huile sur le corps.

L’onction est une application brève et plus localisée de l’huile.

On diluera presque toujours les huiles essentielles dans de l’huile végétale. Le choix est vaste et pourra tenir compte des propriétés de cette huile végétale.  Huile d’amande douce, de jojoba, de macadamia, d’argan, de rose musquée du Chili, de calendula, d’arnica

Le pourcentage total d’huiles essentielles dans l’huile végétale sera très variable et surtout fonction de l’agressivité des huiles et de la tolérance cutanée de  l’utilisateur.

Ce peut être de 1% comme de 50%.  Consulter l’index et doser toujours en dessous pour débuter en testant sur le pli du coude.

Ne jamais surcharger un massage en huiles essentielles sous prétexte d’efficacité. L’huile essentielle est très concentrée et ne demande pas une application étendue sur le corps et dans le temps.

  • Massage long  (de 10mn à 1 heure): diluer à 5 %  (ou 10% maximum) l’huile végétale.
  • Massage court, onction  (pas plus de 5 à 10 mn) : concentration plus forte.  Jusqu’à 50 % en onction localisée pour une huile essentielle bien tolérée.

Une application d’huile essentielle pure se fera toujours très prudemment et en vérifiant l’innocuité vérifiée. Penser à faire un test, en déposant 1 goutte sur le pli du coude, ou la peau est très fine. En cas de réaction, rougeur, picotements, ne pas l’utiliser et consulter un spécialiste.

Faire toujours très attention aux yeux. Souvent les mains imprégnées d’huiles essentielles s’approcheront tout près de l’intérieur des yeux, par réflexe.

On pourra, pour des raisons pratiques choisir un mélange tout préparé dans le commerce. Mais choisissez un mélange de qualité dans lequel toutes les huiles essentielles offrent les garanties de qualité précisées précédemment.

Usage Interne

La voie orale : Usage interne

Prudence, prudence…La voie orale implique encore plus de précautions que la voie cutanée. Les muqueuses de la bouche sont déjà très sensibles et la pénétration dans le sang sera hyper rapide.

Il convient donc de bien vérifier le chémotype des huiles essentielles utilisées et leurs contre-indications éventuelles.

On diluera quasiment toujours les huiles essentielles pour les ingérer. Toujours se rappeler qu’elles ne sont pas solubles dans l’eau !

On les diluera dans une huile végétale surtout les plus agressives, dans du miel et un peu d’eau tiède, dans du lait en poudre, un yaourt, ou déposées sur un comprimé neutre, en général du lactose…

Laisser fondre en bouche le comprimé de lactose.

Le sucre blanc est peu recommandé, pour des raisons diététiques.

Une utilisation interne d’huile essentielle pure ne peut se faire qu‘à l’état de trace sur la langue. Et seulement avec des huiles essentielles très douces sur les muqueuses.

Toujours commencer par les doses minimales indiquées et augmenter progressivement si tout va bien.

Pour les enfants, diminuer les doses de moitié de 10à 15 ans, et des trois quarts en dessous de 10 ans.

Les sprays du commerce, mélanges d’huiles essentielles à vaporiser dans la bouche, sont une solution pratique, notamment pour les affections bucco-rhino-pharyngées. Privilégier toujours la qualité.  Leur force est souvent «biaisée» par la quantité d’alcool qu’ils contiennent et qui agressent les muqueuses plus que les huiles essentielles elles-mêmes.

Diffusion

En Diffusion Respiration

Attention aux personnes allergiques et bébés, moins de 1 an !

D’autre part certaines huiles essentielles sont déconseillées en diffusion, car elles contiennent des composés chimiques irritants ou agressifs pour les muqueuses respiratoires ou les yeux. Là encore il conviendra de vérifier dans l’index ou auprès d’un praticien la possibilité de diffuser ou de respirer sans risques pour sa santé les huiles essentielles envisagées.

Pour diffuser et respirer des huiles essentielles, on a plusieurs possibilités :

Le diffuseur ou micro-diffuseur

La coupelle d’eau ou l’humidificateur sur le radiateur

Le spray avec ou sans gaz

Le mouchoir de poche

Les inhalations

  • Le diffuseur

Les appareils les plus efficaces et qui respectent le mieux les huiles essentielles sont le micro-diffuseur à air comprimé et les diffuseurs à ultrasons. Les huiles essentielles sont micronisées en fines gouttelettes qui vont former un fin brouillard et saturer rapidement l’air d’une pièce.

Les micro-diffuseurs à air comprimé ne  fonctionneront pas plus d’un quart d’heure. A renouveler toutes les 2 heures pour un effet thérapeutique.

Il existe de nombreux modèles à sélectionner suivant qualité et budget.

On pourra aussi utiliser des diffuseurs qui chauffent les huiles essentielles. Mais attention à ce qu’ils garantissent une chaleur douce, indirecte. Ces diffuseurs sont surtout indiqués pour de la diffusion d’agrément.

  • La coupelle d’eau ou l’humidificateur du radiateur.

Quelques fleurs séchées dans un bol.  On peut laisser diffuser les huiles essentielles à partir d’un support aqueux ou autre sur une légère source de chaleur. On est là aussi dans une diffusion d’agrément ou préventive.

Les sprays avec ou sans gaz

On distinguera les sprays antiseptiques et anti-infectieux à usage thérapeutiques.

– Ils sont plus proches d’une utilisation par voie orale des huiles essentielles. Même ceux à vaporiser dans les narines.

– Sélectionner des mélanges de qualité, dans lesquelles les huiles présentent toutes les garanties nécessaires.  Attention aux dosages et aux contre-indications en cas de terrain allergique, notamment.

Et les sprays désinfectants à usage ménager ou d’agrément. Pratiques pour désinfecter rapidement un endroit, un local. Attention aux réactions allergiques.

  • Le mouchoir de poche

On pourra souvent respirer quelques gouttes d’huiles essentielles sur un mouchoir.  Pour un rhume, un début de grippe, en prévention ou même par agrément…

  • Les inhalations

La bonne vieille inhalation est toujours efficace. Quelques gouttes d’huiles essentielles dans un grand bol d’eau bouillante. On respire de plus en plus largement jusqu’à refroidissement du mélange. Penser à protéger les yeux !

Bain

Le Bain

Une façon bien agréable de profiter des bienfaits des huiles essentielles. Bain aux vertus respiratoires, circulatoires, relaxantes et apaisantes…

On pourra allier agrément et thérapeutiques. Par contre pour bien profiter de ces bienfaits, ne pas oublier de consulter les éventuelles contre-indications à l’utilisation de telle huile essentielle dans un bain donc en contact avec la peau… !

Deuxièmement, penser que les huiles essentielles ne sont pas solubles dans l’eau. Il vous faudra un diluant spécial ou un peu de lait en poudre, voire un yaourt, ou un mélange tout préparé du commerce. Une fois les huiles essentielles diluées dans l’excipient adapté ou le lait en poudre, vous pouvez les mettre dans l’eau et brasser vigoureusement.  Le bain est prêt…

En dosage maison, comptez environ 10 gouttes d’huile essentielle pour 100 gouttes d’excipient ou 1 à 2 cuillères à soupe de lait en poudre.

Cela dépendra aussi de la force des huiles essentielles utilisées et leur éventuelle agressivité sur la peau ou de votre tolérance cutanée.

De toute façon, toujours essayer avec des doses inférieures à celles recommandées.On a toujours le temps de les augmenter.

Préparations  pharmaceutiques

Dans le cadre d’une prescription médicale par un spécialiste, seul le pharmacien peut préparer certaines préparations phyto-aromatiques.

Ainsi suppositoires, ovules gynécologiques, gélules, gels, liniments qui peuvent être très efficaces mais qui seront réservés à un praticien médical.

Conclusion

Conclusion

Efficacité certaine, respect du terrain organique, médecine naturelle symptomatique et de terrain, l’aromathérapie a tous les atouts pour séduire et surtout soigner, aider … dans le respect de la personne et de notre environnement. A condition de respecter certaines règles essentielles, normales pour des huiles essentielles. Et de ne pas la prendre pour une panacée ou une médecine miracle !

Bien élaborées, bien utilisées, les huiles essentielles vous aideront souvent à mieux vivre, à soigner petits et grands maux.

Le docteur Penoël, grand spécialiste des huiles essentielles, cite ces quelques estimations : L’aromathérapie se révèle efficace et utile dans :

90% des pathologies infectieuses

70% des troubles psycho-neuro-endocrinaux.

50% des pathologies inflammatoires.

25% des pathologies métaboliques et dégénératives.

Et cela, sans effets secondaires majeurs et dans le respect de la personne et de l’environnement.

Sommaire

SOMMAIRE DU DOSSIER

PRESENTATION

MODES D’UTILISATION

USAGE INTERNE

DIFFUSION

BAIN

CONCLUSION