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Végétarisme, végétalisme vegan et manque de fer

Il faut constater, hélas, que l’on vit dans une société de « tout ou rien ». Et donc, il est facile d’opposer, sans nuances, végétalisme vegan et carnivores forcenés.. Il serait temps de retrouver un peu de bon sens, dans la recherche d’un équilibre alimentaire et aussi environnemental. Manger un peu de poisson et de viande, blanche ou rouge au choix, des œufs, cela fait partie des échanges de vie. Plutôt que d’entrer dans des conflits sectaires qui ne mènent nulle part, à part dans le mal-être.

Evidemment, cela contrarie les « apôtres » du tout végétal strict. Sans parler des « vegan », qui refusent de consommer  le miel, les laitages et d’utiliser les vêtements en cuir !! Mais bien sur, chacun suit sa route à sa guise et est libre de « faire sa propre expérience »…

Pour la petite histoire, il y a une dizaine d’années, les médecins du Dalaï lama lui ont conseillé de manger un petit peu de viande pour améliorer sa santé chancelante. Comme  il est important de constater que, les sociétés  traditionnellement végétariennes mangent au quotidien et en grande quantité des lentilles ou du soja et des plantes, des épices, avec riz, légumes de saison locaux, des matières grasses.

Le nombre de patientes qui contactent les thérapeutes pour des problèmes divers, et qui sont végétariennes, végétaliennes, sensibles à une alimentation saine, est impressionnant. Et trop souvent, ces problèmes de santé sont dues ou aggravés fortement par une carence en fer chronique, sous-estimée. Une fois la carence en fer installée, associée éventuellement à une carence en protéines, en vitamine B12, B9, survient une forte sensibilité digestive. Fragilité qui empêche de traiter efficacement la carence. La personne entre alors dans un engrenage infernal. Même si la carence en elle-même est rarement très grave, hors certains contextes, grossesse par exemple, cela empoisonne vraiment l’existence en impactant la santé au quotidien. Alors que l’on pensait, en choisissant de ne plus consommer de viande et produits animaux,  s’orienter vers une alimentation idéale pour sa santé et pour l’environnement.

Il est difficile dans notre société de suivre sans risque pour sa santé, pour sa vie sociale, un végétarisme strict. C’est facile en Inde, de façon traditionnelle, autre contexte, autre éducation, autres aliments, pas en Europe !

Comme souvent avec la médecine moderne, la première erreur du praticien est de ne se fier qu’aux prises de sang. Les vieux médecins ne travaillaient pas comme des robots en scrutant en permanence des analyses. Mais en écoutant et en regardant le patient. Les symptômes visuels et décrits par le patient sont aussi importants que les analyses. (Voir « symptômes de manque de fer » dans le grand dossier carence en fer du site).

De plus, pour estimer une carence en  fer, c’est rarement simple, comme d’ailleurs pour d’autres oligo-éléments comme le magnésium, le zinc, les vitamines. Ainsi, la médecine a descendu depuis plusieurs années le taux inférieur de la ferritine, de 10 à 20, suivant les feuilles d’analyse, ce qui a permis  de régler artificiellement le problème de carence. Le praticien regarde les normes, et à plus de 10 ou 20 de ferritine, on dit, non, pas de souci de manque de fer.  Alors que le taux bas de ferritine doit se situer entre 50 et 60. Sachant également , c’est primordial pour le thérapeute, que la ferritine est aussi un marqueur inflammatoire, marqueur qui peut monter beaucoup en cas de syndrome inflammatoire dans l’organisme et notamment en cas de syndrome hépatique, fréquent.

A noter aussi que le taux d’hémoglobine n’est pas un indicateur fiable sauf s’il est très bas, de même pour le fer sérique.

Une ferritine normale, sans syndrome inflammatoire, pour une femme ayant des règles régulières, doit se situer entre 50 et 90.

En dessous de 30, il y a carence, en dessous de 10, anémie.

Au-dessus de 150, on soupçonnera un syndrome hépatique et l’on conseille alors en priorité des plantes qui soutiennent le bon fonctionnement du foie.

Les problèmes dus à une carence en fer chronique ne viennent pas subitement mais s’installent insidieusement. Souvent, au fil des années. Ou quand des besoins plus importants en fer s’avèrent nécessaires, comme durant les grossesses, après des opérations, des accidents… Problèmes de fragilité digestive, dermatologiques, circulatoires (surtout en périphérie du corps…), faiblesse immunitaire, etc…

Ajoutons également que la prise de certains médicaments peut fortement aggraver une carence en fer latente, comme en vitamines B12. Notamment les médicaments dits Ipp, antiacides stomacaux, trop facilement prescrits et sur de longues durées pour des remontées gastriques, irritations de l’estomac, ulcères. Il est essentiel de traites ces troubles digestifs, problèmes d’estomac, de manière naturelle. C’est facile et efficace. Algue lithothamne, gel à boire d’aloe vera, plantes hépato digestives, conviennent et respectent la physiologie digestive et l’estomac.

Alors, sans attendre un début d’anémie, en ayant une ferritine très basse, une fatigue chronique, prenez un fer en complémentation, très régulièrement. Vous devez en constater les effets positifs sur votre vitalité, certains symptômes de carence, dès les premières semaines. Ce qui va signifier que la complémentation est justifiée et qu’il faut dès lors insister plusieurs mois en continu. Sans effet constaté, revoir le protocole, envisager une mauvaise assimilation, problèmes digestifs, mauvais produit…

Vous pouvez alterner un bisglycinate de fer, un complexe de fer liposomal avec vitamines B9 B12 ou un complexe liquide de floradix fer et plantes. Surtout au moment des règles. En cas de règles abondantes, réagir très vite. De même pour la grossesse et l’allaitement.

En régime végétarien strict, cuisinez et consommez quotidiennement des légumineuses, soja tofu, lentilles, pois chiches ou fèves…. Des produis laitiers sans excès et si possible, œufs au plat ou mollet. Des algues marines cuisinées. Eventuellement, en complémentation de protéines, la spiruline (une micro-algue d’eau douce) ou de la protéine de chanvre. En végétalisme strict, un apport de vitamine B12, vitamine absente des produits végétaux, en plus du fer, est bien sur indispensable